Publié par admin le 14 décembre 2019
Durant une semaine, l’équipe de la baraque Espoirs d’Enfants de Parakou s’est rendue dans les villages pour témoigner du quotidien des enfants loués. Une réalité ignorée des familles.
Au Bénin, du fait du manque de moyens financier, plus de 45 % des enfants sont obligés de travailler.
Nombre d’enfants des milieux ruraux sont ainsi confiés à des intermédiaires qui les conduisent en ville, leur promettant une bonne éducation et l’accès à la scolarité, tout en travaillant un peu pour le compte de marchandes.
Malheureusement, bon nombre de ces enfants sont ensuite exploités et contraints à travailler dans des conditions dramatiques. 600 000 enfants seraient ainsi impliqués dans le travail , dont une grande partie dans les grandes villes telles que Parakou.
“Comme ils sont loués par leurs parents, les enfants acceptent tout. Ils ne savent pas qu’ils ont le droit d’aller à l’école, de manger, d’être protégés », explique Ismaël, animateur au centre d’accueil crée il y a 3 ans pour accueillir ces enfants à Parakou “.
Pour essayer d’endiguer ce phénomène, Espoirs d’Enfants a décidé en fin d’année d’engager une nouvelle action : aller dans des villages pour expliquer le quotidien vécu par les enfants loués à l’année pour quelques euros et les sensibiliser aux droits des enfants.
Ainsi, durant une semaine, Ismaël, est allé à leur rencontre en organisant chaque soir une projection sur le quotidien des enfants placés. Des images dérangeantes, parfois choquantes qui n’ont pas laissé indifférentes.
Certains spectateurs, sceptiques, remettaient en cause la réalité du quotidien vécu par les enfants. Mais dans chaque village, le témoignage d’un proche d’un enfant ayant vécu une situation difficile faisait foi et permettait d’engager un véritable débat avec le public.
Ismael est revenu de cette semaine sur le terrain avec une seule envie : renouveler cette expérience dans d’autres villages “Il faut que les familles sachent la réalité sur la vie quotidienne des enfants qu’ils laissent partir à la ville travailler” indique Ismaël.
Une action qui permet de faire bouger les lignes car pour certains, c’est sûr, ils ne laisseront pas leur enfant partir. En 2020, Espoirs d’Enfants a décidé de reconduire cette opération.
A suivre !