Publié par admin le 31 mai 2017
Ismaël travaille à la baraque de Parakou depuis son ouverture en Octobre dernier en tant qu’animateur.
“Avant de travailler pour Espoirs d’Enfants au sein de la baraque de Parakou, j’étais guide touristique dans une agence de voyage solidaire. Depuis qu’Isabelle la présidente se rend au Bénin j’étais son guide et celui de sa famille. C’est ainsi que nous nous sommes connus et avons approfondi nos relations. Lorsqu’Isabelle m’a proposé lors d’un voyage de participer à la création de cette baraque à Parakou j’ai accepté car j’avais envie d’aider les enfants. Mon expérience d’animateur au sein d’orphelinats m’a aussi convaincu du bien-fondé de cette décision.
Au sein de la baraque de Parakou, mon rôle est d’éduquer les filles à travers des ateliers comme le bricolage; je les sensibilise sur la vie dans le marché et ses dangers notamment en matière de sexualité notamment, et je leur montre l’importance d’aimer son prochain. Régulièrement, je me rends sur le marché pour aller à la rencontre des tutrices et négocier la venue des filles qui travaillent pour elles.
Le plus difficile à gérer, c’est la violence entre les filles. Ce sont des enfants qui ont une vie très dure, et qui évoluent dans un environnement très violent. De ce fait, le plus difficile est de savoir comment calmer les filles quand elles se disputent et quand elles se battent.
Cependant, depuis que la baraque à ouvert je perçois des changements. Les filles sont plus solidaires entre elles, elles savent bien compter et elles parlent Français plus fréquemment.
En ce qui concerne les tutrices, nous avons réussi à convaincre plusieurs d’entres elles que la baraque était un lieu important, mais il y en a toujours qui sont contre nos initiatives. Hormis les tutrices, les gens du marché, vendeurs comme visiteurs approuvent les actions que mènent l’association.
A l’avenir il va falloir trouver une solution pour les tutrices récalcitrantes. Les actions de sensibilisation menée par l’association et les journées portes ouvertes que nous allons organiser à l’occasion de la Fête de l’enfant Africain permettront sans doute de faire en sorte qu’elles se sentent concernées. De cette façon, la baraque aura plus de considération de leur part.”