Publié par admin le 1 avril 2017
Claudine travaille à la baraque de Cotonou depuis sa création. Elle a assisté à son évolution et les changements intervenus depuis qu’Espoirs d’Enfants y apporte son appui.
“Je m’appelle Claudine Bohissou je suis animatrice à la baraque SOS vidomégons. Nous travaillons avec les petites filles placées qui vendent sur le marché. Quand elles ont un peu de temps pour venir chez nous, elles viennent se reposer et on en profite pour faire des cours d’alphabétisation, du bricolage, des activités créatives.
Depuis l’appui d’Espoirs d’Enfants il y a un psychologue qui vient les écouter.
Il y a également une couturière qui intervient chaque semaine pour leur apprendre à coudre et à réparer leurs habits, notamment lorsqu’ils sont déchirés par exemple.
Il y a aussi une infirmière qui vient tous les jeudis. Elle soignent les filles mais pas seulement. Les filles sont vraiment exposées sur le marché à des violences physiques et sexuelles, c’est pourquoi l’infirmerie essaye également de leur donner des conseils, de les sensibiliser sur leur vie, sur l’être humain, ce que c’est que la femme et sur la manière de se comporter dans le marché.
Il y a des tutrices qui n’aiment pas laisser les filles venir à la baraque. Selon elles, ces enfants sont sur le marché pour vendre et non pour venir suivre des cours d’alphabétisation et se reposer. Au quotidien , nous essayons de collaborer avec ces tutrices pour les convaincre et leur faire comprendre qu’elles aussi ont des droits. Mais malgré tout, il y a beaucoup de tutrices qui ne sont pas d’accord.
Depuis le soutien d’Espoirs d’Enfants il y a vraiment du changement. Seule à l’origine, nous sommes désormais 4 permanents, sans compter les intervenantes ponctuelles et le programme d’animation s’est vraiment étoffé. Je souhaite qu’ Espoirs d’Enfants soit éternel pour pouvoir nous aider à accompagner ces enfants.”