Publié par Isabelle le 2 octobre 2024
Arrivée il y a quelques jours au Bénin pour une mission de 10 semaines, Isabelle nous livre ses premiers ressentis sur son arrivée en Afrique et à Parakou.
« Après quelques jours passés à Cotonou, me voici arrivée à Parakou où m’attend Ismaël (mon correspond local) avec sa moto. Un Zem (petite moto, taxi local) l’accompagne pour transporter mes bagages. À ce moment précis, je sais que je suis là, maintenant, à ma place, au bon endroit. Tout de suite, j’aime être ici. Quelle chance et quelle fabuleuse expérience m’offre Espoirs d’Enfants!
Et c’est parti pour rejoindre mon lieu d’hébergement à la maison diocésaine. J’aurais tellement aimé rouler encore et encore pour vite découvrir ce qui allait devenir mon chez moi pour les 8 prochaines semaines.
J’ai longtemps été, comme beaucoup je pense, la victime de préjugés négatifs sur l’Afrique noire, préjugés que véhiculent notre société.
Depuis toute jeune, je rêvais de découvrir ce continent sans jamais oser franchir le pas, quelle idiotie de ne l’avoir fait plus tôt. J’ai comme pris conscience d’être, vraiment, dans le berceau de l’humanité; ce continent est tellement riches en ressources minières et naturelles, mais avant tout et surtout humaines. L’Afrique est simplement paupérisée, mais il s’agit là d’un autre sujet…
Les 2 premiers jours, week-ends oblige, j’ai enfilé mes baskets, pris mon sac à dos, sans oublier ma réserve d’eau et je suis partie à pied découvrir mon nouvel environnement.
Ce qui m’a tout de suite frappé, c’est la gentillesse de la population, les petits mots échangés au hasard des rencontres dans les rues de la ville. Des kms parcourus, et toujours ce même accueil.
Quelle belle leçon!
Je trouve aussi les femmes magnifiques. Elles sont belles et fières; fières dans le sens noble du terme.
J’en ai rencontré deux particulièrement qui travaillent pour l’association (c’est prévu dans qq jours pour la troisième):
Abigail d’abord, l’institutrice de la carrière, si belle et si dévouée au bien-être et à l’apprentissage des touts petits. Elle est comme un soleil, éclatante de lumière, avec ses robes colorées, au milieu de tout ce gris et des fumées du site.
Puis Reine, l’institutrice du Grand Marché, elle aussi, magnifique, ses yeux vous envoient tellement de douceur et de bienveillance, elle m’a touché profondément.
Toutes les deux travaillent dans un environnement extrêmement difficile et précaire. Mais elles sont si fortes, au quotidien, jour après jour, telles les Amazones du Royaume de Dahomé.
Là encore, quelle belle leçon.
La suite de ma belle aventure au prochain épisode… »
