Publié par admin le 13 juillet 2015
A l’origine, les parents utilisaient les filles comme domestique plutôt que de les envoyer à l’école, travaux perçus comme un travail de femme qui permettaient également de financer la scolarité des garçons de la famille.
Cette pratique du travail domestique a aujourd’hui évolué en une traite moderne des enfants avec un recrutement qui s’est organisé, alors que trafiquants et agents écument les zones rurales du centre et Nord Bénin, en faisant des offres aux parents.
Les promesses faites par les trafiquants, d’une éducation formelle ou d’une formation professionnelle, d’un apprentissage ou d’un emploi dans une maison sont quelques unes des raisons qui expliquent pourquoi les parents laissent partir leurs enfants; des familles qui pratiquent une agriculture de subsistance et n’ont pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école.
La traite des enfants commence typiquement par un arrangement passé en privé entre un ” ami” , un inconnu (trafiquant) et un membre de la famille. L’accord s’appuie sur les difficultés financières de la famille et le désir du trafiquant de faire un profit et d’accéder à une main d’oeuvre bon marché. Quelqu’un arrive et dit qu’il a un travail comme domestique ou sur les marchés pour les enfants et les parents le croient. Mais la personne le réduit à l’état de servitude ou donne l’enfant à quelqu’un d’autre.
La majorité de ces enfants travaillent majoritairement dans des familles qui n’ont aucun lien avec la leur et qui sont considérablement éloignées de leur domicile. Des enfants qui se retrouvent très souvent confrontés à des sévices sexuels…
La pauvreté est la cause majeure et omniprésente de la traite des enfants, dans des familles qui pour 82 % d’entre elles ont plus de 5 enfants pour un revenu moyen journalier inférieur à 1,50 euro par jour…
Depuis plus de 10 ans, Soeur Antonietta des Soeurs Salésiennes à l’initiative de la baraque, oeuvre à Cotonou pour ces enfants. Lors de sa venue mi-octobre, elle nous apportera son éclairage sur le quotidien de ces enfants et ce fléau de société.
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