Publié par Isabelle le 30 octobre 2023
Depuis plus de 2 semaines en mission à Parakou, Amandine nous livre ses premières impressions sur cette expérience unique.
J’arrive aujourd’hui à un peu plus de la moitié de mon séjour au Bénin. Déjà. Le temps a passé si vite !
Émotionnellement, difficile de décrire ce que je peux ressentir, partagée entre joie, amour et surprise d’une telle découverte allié à la tristesse de la fin de cette aventure qui approche.
La carrière, deux univers en un même lieu
Mon ressenti sur la carrière de Parakou est un sentiment mêlé entre le travail dur, épuisant, dangereux des familles qui y travaille et l’ espace ludique du centre d’éveil et d’alphabétisation peuplé d’enfants joyeux et pleins de vie, souriants et insouciants. Bien sûr, je fais référence au centre Espoirs d’Enfants.
En tant que bénévole au centre, mon rôle consiste est d’assister les instituteurs dans leur rôle au quotidien. J’assiste aux cours, un peu comme une ATSEM en proposant des nouvelles idées et activités. Lors des animations, j’initie les enfants aux jeux de toutes sortes : sportifs, manuels, ou imaginaires, lors de travaux minutieux, collectifs ou individuels.
La joie, l’amour et la reconnaissance qu’apportent les enfants sur la carrière sont les plus beaux cadeaux.
Le centre d’alphabétisation du marché.
Le marché est un lieu animé, mouvementé, bruyant. Situé au coeur du marché, le centre Espoirs d’Enfants propose une vraie perspective d’évolution à ces filles louées qui y travaillent.
Là encore si j’interviens en appui des instituteurs lors des cours, mon rôle diffère un peu lors des temps d’animations. Ici, les filles étant plus âgées qu’à la carrière, les activités ludiques nécessitent des jeux qui font plus appel à la réflexion, qu’il s’agisse des jeux d’écriture, de lecture, de calculs ou de mémorisation…
Afin d’accompagner ces jeunes filles dans leur dur quotidien, des temps d’écoutes et de discussions sont régulièrement organisés par les équipes. Lors de ces échanges qui peuvent porter sur le mariage, la coiffure, la famille, la nourriture, je suis régulièrement interpellée sur nos différences culturelles. Bien sûr elles ignorent tout de la manière dont on peut vivre en France.
L’équipe Espoirs d’Enfants, une grande famille
Au quotidien, j’essaie d’apporter mes compétences aux équipes sur place en proposant des protocoles et des repères qu’ils pourront utiliser après mon départ. Mes interventions auprès de l’ensemble de l’équipe ne semblent pas être intrusives, au contraire, ils sont plutôt ravis. Je pense, qu’avoir été accueilli et intégré aussi chaleureusement en plus d’être considéré comme un membre à part entière par l’équipe béninoise m’apporte une réelle satisfaction et un plaisir que je pense partagé.
Pour toutes ces belles choses que ce voyage me procure, je ne regretterai jamais d’avoir fait la démarche de ce voyage.
S’immiscer dans une autre culture peut-être à la fois déstabilisant et excitant. Elle nous révèle certains aspects de notre personnalité bien cachés, nous enrichit et nous embellit. Cette décision, de venir, un mois au Bénin, peut sembler moindre, mais les bénéfices que procure ce voyage pourtant limité dans le temps ont un tel impact, que je ne peux qu’inciter d’autres volontaires à l’entreprendre.
