Publié par Isabelle le 16 février 2024
L’harmattan, le grand vent en provenance du Sahara n’est pas sans conséquence sur le quotidien des béninois et des enfants loués.
Durant quelques semaines, l’équipe Espoirs d’Enfants a constaté une baisse de fréquentation dans les centres d’éveil et d’alphabétisation. En cause l’harmattan, un vent continental et sec venant du Sahel, qui durant les 2 premiers mois de l’année, cause nombre de soucis ..
Durant cette période, toute la journée, le soleil reste caché derrière un voile orange ocre.” On arrive parfois à peine à distinguer les habitations et les personnes et le soir, le sol est recouvert d’une épaisse couche de poussière” souligne Boniface, instituteur au centre Espoirs d’Enfants.
“Non seulement ce vent véhicule poussières et microbes mais oblige la population à se vêtir chaudement, les températures chutant à une vingtaine de degrés, ce qui est froid pour le pays” .. Il n’est donc pas rare de croiser des béninois avec bonnets, écharpes et manteaux à cette période de l’année.
Sur la carrière, seulement abritées par une tôle, les femmes et les enfants qui y travaillent, peinent à accomplir leurs tâches du fait de la météo et pour certaines renoncent même à y venir.
Parcourir des kilomètres pour avoir le droit de manger
Sur le marché, du fait de la baisse de température inhabituelle, les clients tardent à se rendre au marché ou n’y viennent pas, complexifiant les ventes. Nombre de marchandes ayant fixé un quota de vente aux jeunes filles louées qu’elles hébergent, celles-ci sont obligés d’élargir leur périmètre de vente afin d’obtenir de leur tutrice la somme minimale pour pouvoir manger ..
De fait, la fréquentation dans les centres baissent, les petites n’ayant pas le temps de venir s’alphabétiser durant leur pose.
Tous ont hâte de la première rosée et de la pluie qui signera la fin de l’harmattan .. et des dures conditions de vie qu’il inflige aux enfants ..