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Publié par admin le 21 juin 2013

Pour comprendre l’intérêt que représente l’œuf pour un béninois, il faut garder présent à l’esprit le revenu moyen journalier d’un habitant : 1,46 € ! Le Bénin est en effet l’un des pays les plus pauvres de la planète. Mais Dieu soit loué, la pluie ne manque pas, on ne meurt pas de faim. On mange beaucoup de farines, de manioc, de maïs essentiellement, mais peu de protéines,  d’où des carences importantes de toutes sortes chez les enfants.

Et l’œuf, me direz-vous ? Source de protéines pour un prix abordable, il est recherché, vendu à tous les étals, à chaque coin de rue, sur chaque marché, parmi les légumes, les fruits et les fournitures par des « bonnes femmes ». Et que dire des poules réformées qui sont très courues et recherchées, mais pas n’importe quand celles-là,  car le prix n’est pas le même. On les consomme seulement en période de fêtes, à Noël toujours et un peu en juin lors des communions.

Autant dire que pour démarrer une production, toute personne qui se respecte calcule avant la date d’achat des poules,  la durée de ponte afin que l’abattage des poules coïncide avec la bonne période de vente, juin ou décembre, sinon attention aux pertes !
Et les poules de chair ? Non, trop chères !  Le marché est inexistant et puis “c’est trop tendre, pas assez dur”. Rien de tel qu’une vieille poule !

photo poulets

Alors vous comprendrez pourquoi nous avons vite senti l’intérêt de la mise en place d’un élevage conséquent de poules pondeuses. Le marché était là, et s’il n’y suffisait pas, le Nigéria avec ses 180 millions d’âmes à nourrir permettrait d’écouler les surplus éventuels.

Oui bien sûr, “mais les compétences ?”. Basée à Janzé, Espoirs d’Enfants s’est très vite tournée vers l’association des Poulets de Janzé. Même si leur marché est basé sur la poule de chair, les dirigeants puis les éleveurs ont très vite été sensibles aux chants des béninois ou plutôt aux complaintes égrainées par les membres de l’association sur le dur quotidien des enfants à nourrir.

Nous avons trouvé en ces partenaires une écoute, une sensibilité, des valeurs, qui ne demandaient qu’à être partagées. Ils nous ont ouvert les portes de la Technopole de Ploufragan, puis celles de la CCPA, de Réussir Aviculture, des vétérinaires et de tous les autres. Tous ces acteurs d’une filière que nous méconnaissions et qui est riche, très riche. Elle a une âme, des valeurs, de belles valeurs. Des hommes et des femmes qui aiment la terre, les échanges basés sur le respect et l’engagement. Nous ne pouvions que nous comprendre et partager un beau projet commun, en faveur des enfants. Aujourd’hui il est prêt à voir le jour. Les poussins arrivent à la fin du mois, le pari est gagné, un réseau est né et un élevage a vu le jour, comme en France, comme ici en Bretagne .

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